Moi, l'ancien para, j'ai pas gagné beaucoup de sous (...) Je suis un grand acteur (Dominique Zardi, 1983 : paroles réinterprétées d'après un article paru à l'époque sur le comédien dans Le Quotidien de Paris).
Quand Nikolaus Harnoncourt mourra, la télé n'en parlera pas (aphorisme du Grand Persuadé).
Ne confiez jamais la critique des films spéciaux à des gens qui détestent le cinéma et la littérature de genre (conseil d'une Evidence de Moa).
Il existe en France des légions de pipelets de la pourriture qui passent leur temps à déverser des tombereaux de fange et de lisier sur des films dont la carrière est déjà fichue avant même leur sortie officielle. Faut-il rappeler que James Ensor les aurait qualifiés de criticulets ou de casse-rétine tant leurs diatribes s'étalant dans la presse finissent par éreinter, épuiser l'oeil le plus endurant et le plus tolérant des lecteurs endurcis et accoutumés à leurs vomissements hebdomadaires pseudo cinéphiliques ?
Ces amateurs es-esthétique (qui ne savent aucunement tenir une caméra et diriger des comédiens), ces principicules, se complaisent dans leurs guerres picrocholines d'arrière-cour et d'arrière-garde tout en macérant avec un délice éhonté dans leur ichor de boue, dans leur cul-de-basse fosse porcin, débordant de purin et fragrant des mille exhalaisons musquées et hircines de leur haine de messieurs-dames ayant toujours raison de qualifier tel ou tel long métrage remarquable de super navet.
Avant de flinguer cette semaine Stoker, ils auraient dû constater que la carrière de cette oeuvre était déjà fort compromise du fait de sa combinaison minable de 56 salles (source Allo Ciné) et qu'ils ne faisaient que donner le coup de grâce, ou l'estocade finale, à un long métrage criblé de balles hayekiennes comme une passoire. Ils ou elles devraient pertinemment savoir que pas mal de cinéphiles comme moi ne pourront jamais voir ce film en salle, parce que comme moi, ils-elles habitent un trou de province où seule la daube popu passe lorsqu'il y a encore un cinéma dans le coin.
De plus, le sabotage de Stoker à la distribution (ces critiques auraient dû se rendre compte de ce principe de répétition inhérent à la société distributrice dudit film, coutumière de ces salauderies) n'est pas un coup d'essai, mais un énième coup de maître de Fox searchlight pictures, société détenue par le tristement célèbre groupe ultralibéral et putride du tycoon faiseur de premiers ministres britanniques marionnettes-boys faux travaillistes et vrais tories inféodés à leur effendi, c'est-à-dire le sinistre Rupert Murdoch ?
En deux ans, Mister Murdoch a décrété la mise à mort de nombreux films de sa filiale, dont, en France, Never let me go (Auprès de moi toujours), Margaret et maintenant Stoker.
Au lieu d'accuser Stoker d'être esthétisant et creux, de manier à profusion les effets lourdingues de mise en scène exagérés et autres joyeusetés (ils ne comprennent rien au baroque dans les arts et adorent les romans feuilles de chou nombrilistes "épuré" de 150 pages en présent de narration, aux phrases hachées, sans subordonnées, sans vrai vocabulaire, parfois même sans verbe, aux sujets hyper nombrilo-intimistes de "je-moi" germanopratins contemporanéïstes qui sont aussi révolutionnaires pour la littérature actuelle qu'Auguste Toulmouche pour la peinture du XIXe siècle), ils-elles feraient mieux, ces journalistes qui confondent leur opinion et leurs impressions personnelles subjectives individualistes avec l'appréciation commune, de s'interroger sur les pratiques anticommerciales et antimarketing crues de Fox searchlight pictures en France, société qui oeuvre pour que se crashent le plus possible toutes ses productions (souvent fort bonnes) et décrète des oukases de destruction et d'échec programmés sciemment. A quoi bon une excellente critique de ce génial, déroutant et dérangeant thriller par l'Ecran fantastique de mai 2013 si c'est pour attendre l'hypothétique sortie du long métrage en blu-ray vers novembre ?
Je garantis la virtuosité hitchcockienne de Stoker, son aspect déroutant, ambigu et dérangeant, l'évidence du jeu des comédiennes Nicole Kidman et Mia Wasikowska et de l'acteur Matthew Goode, inquiétant à souhait en faux gentil oncle Charlie new look.
Depuis son Alice (film semi loupé pas assez loufoque de Tim Burton), Mia Wasikowska, malgré son jeune talent, paraît jouer de malchance chez nous : aucun de ses films ultérieurs à Alice n'a bénéficié d'une distribution correcte en beaucoup d'écrans ! Encore plus jolie en brune qu'en blonde, plus intemporelle et étrange que jamais dans Stoker, rétromaniaque, dirais-je, cette fameuse actrice semble vouée à la non-célébrité hexagonale.
On doit, pour conclure avec brio ce billet bilieux et rageur, s'interroger au sujet de l'impact réel de ces critiques négatives sur une opinion blasée ou désinformée qui, de toute façon, n'a jamais entendu parler de Stoker et s'en fiche comme de colin-tampon, parce qu'elle n'achète pas la presse spécialisée - qui n'était pas défavorable à ce film - faute de moyens (le grattage intempestif addictif chez les marchands autrefois avant tout de journaux, c'est mieux pour elle, qui y consacre mensuellement des centaines d'euros au détriment de la presse quotidienne) mais aussi à cause de la non couverture télévisuelle de la sortie dudit Stoker en nos salles obscures de plus en plus méga-complexées.
Pour couler un film, c'est tout simple : vous le doublez, certes, mais ne sortez qu'un nombre restreint de copies uniquement en VO sous-titrée : c'est ce qui s'est passé pour Stoker, dont il faudra attendre le DVD et le blue ray pour en entendre la VF !
RépondreSupprimerC'est fait : j'ai le DVD et, comme prévu, la VF y est proposée !
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