mercredi 20 juin 2012
Le film "L'Ombre du Mal" sabordé par la critique et saboté par les distributeurs.
Tous les moyens existent pour couler un film (d'après un enseignant de l'université de Provence Aix-Marseille I UV Image et Histoire, 1985 à propos des films tournés sur La Commune de 1871).
C'était un des films du mois de juin 2012 que j'attendais le plus, alléché par la haute tenue et par l'aspect prenant de la bande annonce en anglais non sous-titré que j'avais pu visionner çà et là.
Las ! Une fois de plus, après tant de longs métrages intéressants vitupérés car ne correspondant pas à au goût contemporain, après les sorts lamentables d'Anonymous en janvier dernier ou de Cadavres à la pelle en août 2011, force est de constater qu'il faudra attendre l'hypothétique DVD ou blue ray de ce film pour qu'à la parfin je puisse le voir. Ce sabotage d'un film gothique, sûrement honorable malgré quelques réserves d'usage, appartient-il à l'habituelle acception qui nous fait sous-entendre qu'il est victime d'une conspiration, d'une conjuration de l'anti-culture littéraire, hors la tant aimée Jane Austen, seule auteure de langue anglaise anté-vingtième siècle tolérée chez nous ? Cela devient désormais une quasi affirmation. Trois salles seulement à Paris en VO ! Une seule à Marseille à des horaires plus pourris qu'un fond de pantaloons vérolés et suris d'une English bitch georgienne ! Le film de James Mc Teigue se retrouve à peu près aussi mal loti que l'absolu et dérangeant chef-d'oeuvre avéré (toujours en costumes, ô, le non-hasard !) d'Alexandre Sokourov
Faust, primé à Venise l'an passé. Comploteurs qui abhorrez le cinéma historique et littéraire (car la culture, la vraie, donne à réfléchir et sème les ferments de la contestation contre votre ordre temporaire établi), au nom de la flatterie pascalienne des bas-instincts massificateurs du peuple, qui vous fit faire proliférer le foot et les bistrots, opiums nonpareils, cessez ne nuire ! Il y a urgence ! Souvenez-vous ; c'était aux grands débuts de la conspiration, en 1987, quand un journaliste cannois avait critiqué la palme d'or attribuée à Maurice Pialat sous les quolibets et les sifflets pour Sous le soleil de Satan. Ce journaliste avait jeté que le film se référait à un écrivain (Bernanos),
dont le style d'écriture était devenu imbuvable, illisible, daté, et qu'on n'écrivait plus comme ça de nos jours. Le regretté cinéaste avait jeté aux persifleurs haineux : "je ne vous aime pas non plus", coup de gueule salutaire d'un grand monsieur...
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3 salles, 2 petites semaines et puis s'en va... Les nanars de Nicolas Cage, flingués à l'unanimité, sont mieux distribués !
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