Du 21 au 23 avril dernier s'est tenu, dans une indifférence télé plus que crasse, le festival du livre de Paris, héritier du salon du livre, en son édition 2023.
Que penser de cela ? Est-ce à dire qu'en France, le pourcentage des lisants serait tombé à celui de l'Egypte pharaonique ?
Avec 102 000 à 113 000 entrées selon les sources, il n'y a pas de quoi s'enorgueillir lorsqu'à son apogée, l'ancien salon du livre avait atteint une fréquentation de 241 000 entrées, en l'an 2000. Certains objecteront qu'à cette époque, la manifestation s'étalait sur cinq jours. On ne peut cependant nier un déclin lent et continu depuis 20 ans, la barre des 200 000 entrées n'ayant plus été franchie depuis 2003.
Le déclin de la fréquentation a pour corollaire celui de la couverture télévisée de l'événement, lorsqu'on la compare à celle de 1982, retrouvée sur le site de l'Ina. En parallèle, on a vécu une hausse exponentielle, exagérée, caricaturale, de la couverture télé du salon de l'agriculture, devenue presque insultante lorsqu'on constate que, certaines années, les chefs de l'Etat successifs ne jugent même plus utile de se déplacer à la manifestation livresque. C'est à croire qu'en France, il y a désormais moins de gens qui lisent et achètent des livres - il s'agit surtout de femmes - qu'il n'y a encore des agriculteurs et éleveurs ! A quoi bon célébrer la loi Lang sur le prix unique du livre, si les médias audiovisuels, Arte incluse, s'en fichent !
Prochainement : reprise de la série d'articles consacrée aux écrivains dont la France ne veut plus (volet n° 43) : Destouches, écrivain du XVIIIe siècle.
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