Sarah Polley... un nom contemporain qui, hormis les cinéphiles chevronnés, ne dit pas grand-chose au public français. Pourtant, cette actrice et réalisatrice, active depuis l'âge de six ans, aurait de quoi susciter un large intérêt, d'une part, par sa précocité, d'autre part, par ses engagements sans concession. Cette jeune femme d'origine canadienne, née en 1979 à Toronto, fut remarquée dès 1988 dans Les Aventures du baron de Münchhausen de Terry Gilliam.
Elle se jura de ne plus participer ni à un blockbuster, ni à une mièvrerie télévisée des productions Disney (Les Contes d'Avonlea), préférant à tout cela l'activisme politique. Elle acquit une reconnaissance internationale en 1997 avec le long métrage d'Atom Egoyan De Beaux Lendemains.
Elle se jura de ne plus participer ni à un blockbuster, ni à une mièvrerie télévisée des productions Disney (Les Contes d'Avonlea), préférant à tout cela l'activisme politique. Elle acquit une reconnaissance internationale en 1997 avec le long métrage d'Atom Egoyan De Beaux Lendemains.
A partir de là, Sarah Polley a enchaîné les rôles et réalisations. Cependant, il faut noter que sa présence au jury du festival de Cannes 2007 passa à peu près inaperçue chez nous. De même, ne faudrait-il pas critiquer vertement le chaos qui a accompagné la réception hexagonale de ses deux derniers films en tant que cinéaste ? La sortie en salles de sa comédie dramatique Take this Waltz, avec Michelle Williams et Seth Rogen a été annulée, faute de d'écrans dirait-on, au profit d'une seule exploitation en DVD et en blu-ray, tandis que son documentaire autobiographique Stories We Tell a certes été exploité chez nous, mais en peu de copies, et souffre du problème contraire : il ne semble à ce jour nullement prévu en DVD malgré ses qualités (quoi qu'on ait pu reprocher à Sarah Polley au sujet de ses choix de réalisation, de son style - par exemple l'utilisation d'une actrice dans le rôle de sa génitrice, ce qui apparente davantage Stories We Tell à un docu-fiction qu'à un documentaire pur). La jeune femme s'est penchée sur son destin, sur l'histoire de sa mère Diane Polley, décédée prématurément, sur la découverte déchirante de la vérité au sujet de ses origines : le père biologique de Sarah Polley n'était pas l'époux puis veuf de Diane.
Tout cela est fort intéressant, et il s'avère dommage que silence et désintérêt (indifférence aussi) aient pesé aussi fort sur ce film qui n'a eu qu'une critique mitigée, alors que l'on savait que sa carrière chez nous demeurerait confidentielle et brève.
Combien de victimes du 7e art seront-elles encore à déplorer tout le long de ce blog ?
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