Il n'étoit point si rare que le Dix-neuf-vingt de France Trois ne consacrât aucune attoseconde à l'actualité internationale... (Mémoires du Nouveau Cyber Saint-Simon).
Il est fort singulier pour un historien des médias audiovisuels, lorsqu'il se penche en particulier sur l'évolution du contenu des journaux télévisés, de constater avec amertume que le génocide rwandais de 1994 coïncida avec l'abandon d'un traitement détaillé de l'information internationale ( citation extraite des Chroniques du monde décadent contemporain).
Je puis me targuer de résider en une ville crasse qui, bien que dirigée par un certain Sam Le Fermier à la bouille d'honnête homme plus intéressé par l'expression blubo de la culture que par celle des nouvelles manifestations dites "communautaristes", a davantage fait pour la célébration du tricentenaire de la naissance de Denis Diderot que l'unanimité de nos chaînes de télévision, Arte comprise.
Tout cela ressemble effrontément à une méprisable exhalaison de fumure croupie, produite par les habituels Ribouldingue, Croquignol et Filochard dirigeant nos médias, Pieds nickelés autrefois astucieusement mis en scène par le cinéaste Marcel Aboulker, trop tôt disparu,
d'autant plus que, déjà l'an passé pour Rousseau,
nos a-chaînes s'étaient contentées d'un silence radio absolu(tiste ?), à l'exception notable, ô paradoxe inexplicable, d'Arte elle-même (et de TV5 Monde...en retard car début 2013 !) à l'occasion d'un documentaire de 90 minutes diffusé un samedi soir (minimum syndical dirais-je, durant ces célébrissimes créneaux ghettos du week-end inaugurés depuis janvier 2012 par l'ex-chaîne alias culturelle, seuls désormais consacrés à ce que fut Arte, l'ensemble ou presque de la semaine étant voué à l'immédiatisme sociétal et géopolitique ultra présentiste, ce, jusqu'à la nausée et la répétition de ce que l'on trouve ailleurs, par exemple sur France 5 avec l'émission quotidienne C dans l'air.... comme par hasard, l'audience est en hausse, puisque, dès qu'une chaîne, une grille, se dégradent, le public afflue aussitôt telle une mouche attirée par les remugles putrides du cadavre, loi vérifiée depuis au moins 1985, la mauvaise télé chassant toujours la bonne).
d'autant plus que, déjà l'an passé pour Rousseau,
nos a-chaînes s'étaient contentées d'un silence radio absolu(tiste ?), à l'exception notable, ô paradoxe inexplicable, d'Arte elle-même (et de TV5 Monde...en retard car début 2013 !) à l'occasion d'un documentaire de 90 minutes diffusé un samedi soir (minimum syndical dirais-je, durant ces célébrissimes créneaux ghettos du week-end inaugurés depuis janvier 2012 par l'ex-chaîne alias culturelle, seuls désormais consacrés à ce que fut Arte, l'ensemble ou presque de la semaine étant voué à l'immédiatisme sociétal et géopolitique ultra présentiste, ce, jusqu'à la nausée et la répétition de ce que l'on trouve ailleurs, par exemple sur France 5 avec l'émission quotidienne C dans l'air.... comme par hasard, l'audience est en hausse, puisque, dès qu'une chaîne, une grille, se dégradent, le public afflue aussitôt telle une mouche attirée par les remugles putrides du cadavre, loi vérifiée depuis au moins 1985, la mauvaise télé chassant toujours la bonne).
Il appert cependant que, quelque part sur France 3 Champagne-Ardennes, samedi prochain paraît-il,autour de quinze heures vingt, cette station régionale a la ferme intention de consacrer presque tout un samedi après-midi aux commémorations de Diderot en sa ville natale, Langres.
L'universel Diderot,
le philosophe éclairé qu'on eût dû panthéoniser d'urgence cette année (c'eût été d'autant plus simple que c'eût été symbolique, la dépouille de l'impétrant ayant été sûrement perdue lors de la tourmente révolutionnaire), que notre République une et indivisible aurait dû glorifier en toute pompe, réduit à une simple célébrité locale, régionale, honorée et louée sur un canal incaptable par le beauf péquenot hors résidence dans les communes et départements champenois ou ardennais, à moins qu'il soit en possession du satellite et des chaînes 350 à 370 et quelques ! Inimaginable ! Sachez, ô lectrices et lecteurs de ce billet de la Colère légitime, qu'à l'heure actuelle, les documentaires régionaux de France 3, bien que rétablis dans leurs anciennes prérogatives et leurs précédents créneaux horaires du samedi après-midi, n'ont strictement droit à aucune bande annonce télé, à un néant terminal informationnel dans les magazines hebdos de programmes, à zéro promotion d'aucune sorte ! Hors le Net, rien, comme à l'accoutumée... Allez sur Culturebox, ailleurs, y a rien à voir ! Vous m'objecterez (à condition que comme moi, vous soyez dotés d'une mémoire éléphantesque et rancunière), que nous sommes accoutumés à ces négligences ; à l'occasion déjà du tricentenaire de la naissance de Voltaire, en 1994, seule Arte se fendit de commémorer cet anniversaire, via une soirée thema semble-t-il perdue, victime d'une critique négative de la presse de l'époque, et même pas archivée à l'Ina auquel la chaîne franco-allemande ne recourt à peu près jamais.
le philosophe éclairé qu'on eût dû panthéoniser d'urgence cette année (c'eût été d'autant plus simple que c'eût été symbolique, la dépouille de l'impétrant ayant été sûrement perdue lors de la tourmente révolutionnaire), que notre République une et indivisible aurait dû glorifier en toute pompe, réduit à une simple célébrité locale, régionale, honorée et louée sur un canal incaptable par le beauf péquenot hors résidence dans les communes et départements champenois ou ardennais, à moins qu'il soit en possession du satellite et des chaînes 350 à 370 et quelques ! Inimaginable ! Sachez, ô lectrices et lecteurs de ce billet de la Colère légitime, qu'à l'heure actuelle, les documentaires régionaux de France 3, bien que rétablis dans leurs anciennes prérogatives et leurs précédents créneaux horaires du samedi après-midi, n'ont strictement droit à aucune bande annonce télé, à un néant terminal informationnel dans les magazines hebdos de programmes, à zéro promotion d'aucune sorte ! Hors le Net, rien, comme à l'accoutumée... Allez sur Culturebox, ailleurs, y a rien à voir ! Vous m'objecterez (à condition que comme moi, vous soyez dotés d'une mémoire éléphantesque et rancunière), que nous sommes accoutumés à ces négligences ; à l'occasion déjà du tricentenaire de la naissance de Voltaire, en 1994, seule Arte se fendit de commémorer cet anniversaire, via une soirée thema semble-t-il perdue, victime d'une critique négative de la presse de l'époque, et même pas archivée à l'Ina auquel la chaîne franco-allemande ne recourt à peu près jamais.
Scandaleux, vous écris-je !
Mes craintes se sont avérées amplement justifiées : seule France 3 a fait quelque chose sur Diderot : confère le reportage résumant dans l'édition nationale du 19-20 les festivités données à Langres le samedi 5 octobre, émission spéciale que je n'ai pu hélas enregistrer dans sa totalité du fait d'un problème de connexion de mon antenne satellite). Il est fort étonnant que sur Arte, Raphaël Enthoven, qui, dans la presse philosophique spécialisée, a consacré un excellent article sur Diderot dans "Philosophie magazine" n'a pas réédité cet écrit comme il sait si bien le faire sous forme télévisuelle dans l'émission hebdomadaire qu'il anime le dimanche en début d'après-midi. Alors que la presse et l'édition ont fait largement leur boulot (ce qui ne fut nullement le cas en 2012 pour Charles Dickens, c'est dire la "haine" tenace de la France à l'encontre de l'Albion victorienne), c'est bien une fois de plus la télé qu'il faut le plus incriminer et morigéner pour son quasi désintérêt culturel. Dois-je rappeler qu'en 1978, à l'occasion des bicentenaires conjoints des décès de Voltaire et de Rousseau, deux feuilletons historiques importants avaient été diffusés : "Ce diable d'homme" de Marcel Camus avec Denis Manuel et Claude Dauphin (ce fut son dernier rôle) sur Voltaire et "Les Chemins de l'exil" de Claude Goretta avec François Simon, consacré aux dernières années de Jean-Jacques Rousseau ?
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