vendredi 21 février 2025

Café littéraire : l'Oubli que nous serons.

 PRESENTATION DU LIVRE « L’OUBLI QUE NOUS SERONS » D’HECTOR ABAD.

Par Hélène Valéro.

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Au départ il y a eu de ma part, une attirance pour le récit de l’amour inconsidéré d’un fils, pour son père assassiné. Un fils  qui écrit pour lui rendre hommage et lutter contre l’oubli.
Puis à la lecture j’ai été submergée par les méandres de la pensée d’Hector Abad qui à travers son introspection et le récit d’une chronique familiale nous livre bien d’autres pistes.

-    L’analyse de la situation politique en Colombie et particulièrement dans la région de Medellin.

Medellín

-    L’état de la médecine en Colombie et le rôle tenue par son père, 

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-    La famille avec un père et une mère dont il nous détaille une généalogie pour le moins alambiquée et un quotidien familial entre « tradition » et « Siècle des lumières » et au sein de la famille le rôle tenue par les femmes entre autre sa mère.

-    La religion entre une mère traditionnaliste catholique pratiquante et un père libéral et parfois permissif.

J’essaierai d’aborder brièvement ces thèmes et j’espère que des historiens, médecins et (ou) férus de politique dans la salle, pourront intervenir sur ces derniers.


RESUME DU LIVRE

 
En 1983, Hector Joaquim, fils du Dr Hector Abad, revient à Medellín, depuis Turin où il a fait ses études.
Il revoit sa vie heureuse de petit garçon avec ce père qu’il vénère, sa mère et ses cinq sœurs. Si la mère, nièce de l’archevêque, est profondément catholique, et a fait venir Josefa, une religieuse, pour l’éducation des enfants, Héctor Abad est pour sa part très libéral et ouvert.
Il ne prie pas, ne va pas à la messe, et explique à son fils que le monde n’a pas été créé en sept jours selon le récit de la Genèse, mais par un choc sismique. Ces convictions suffisent à choquer dans un pays obnubilé par la religion, et le docteur Héctor Abad, remercié de l’université part enseigner en Indonésie. Lorsqu’il revient, il découvre que sa fille Marta est atteinte d’un cancer. Elle ne survivra pas et sa mort jette la désolation dans cette famille heureuse.
Dans les années 80, le conflit armé s’aiguise. Lorsque les FARC

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 abandonnent la lutte armée pour s’insérer dans la vie politique en fondant l’Union Patriotique, les paramilitaires et des membres de la force publique exécutent ses membres les uns après les autres. Héctor Abad rejoint les défenseurs des droits humains et dénonce la violence, d’où qu’elle vienne, guérilleros, paramilitaires, armée.
En 1987, il se porte candidat à la mairie de Medellín en les renvoyant dos à dos, mais apprend qu’il figure sur une liste de personnes à abattre.
Effectivement, le 25 août, il est attiré dans un guet-apens par une inconnue, qui lui parle d’un hommage à un de ses collègues assassinés : il est froidement abattu par un commando à moto. Son enterrement est suivi par une foule agitant des mouchoirs blancs.


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