Aujourd'hui, une petite critique courte d'un roman policier singulier que j'ai apprécié.
Jean Giraud : Ombres sur Venise
(éditions Nouvelles Plumes).
Par Christian Jannone.
Si vous aimez croiser, mélanger les genres (ici, le policier et le
fantastique inspiré de la mythologie antique), ce roman est fait pour vous.
L’auteur, professeur retraité, aime à nous intriguer, à nous faire peur, à
manier le suspense mais aussi l’humour macabre. Ombres sur Venise, bien documenté sur la Cité des Doges dont il
montre les non-dits et les dégradations, même s’il fait parfois un peu
« bandes dessinées », tient en haleine jusqu’au dénouement.
Certes,
le nom du coupable est rapidement révélé, devinable, explicité, mais Jean
Giraud sait nous réserver son lot de surprises, de coups de théâtre. En amateur
éclairé féru de mystère, de pittoresque, de surnaturel et de mythologie, il
réussit pleinement son pari : nous distraire et nous faire oublier nos
tracas quotidiens durant 427 pages, sans temps morts. Pourvu d’un sens du
détail, de la description, même des atmosphères et des odeurs, de la
chronologie, du factuel, tel un journal ou une chronique, il dresse une galerie
de personnages tour à tour grotesques, odieux ou attachants. Le style est
simple, alerte, bien que l’écrivain ne dédaigne pas montrer çà et là son
érudition de voyageur éclairé et de connaisseur des mythes grecs.
Un bon livre, certes pas un chef-d’œuvre, mais qu’attendre de plus de
ce type d’ouvrage trop souvent mal vu de la critique conventionnelle ?
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