Rocambole (Pierre Vernier) : - Monseigneur, pourquoi n'aimes-tu pas la vie ?
Sir Williams (Jean Topart) : - Je l'aime à ma façon.
Lincoln, de Steven Speilberg : 378 copies.
Intersections, de David Marconi : 296 copies. (source : Allociné)
Quel est, de ces deux films, le plus malaisé à voir lorsqu'on n'habite pas une grande ville ? Hé bien lecteurs et lectrices de ce blog, vous allez être sidérés : c'est Lincoln, ô l'horreur ! Quelque chose cloche dans notre doulce France, et cela traduit, une fois de plus et de trop, un symptôme gravissime de déliquescence culturelle généralisée et sciemment entretenue.
La logique eût voulu :
- que le film de Speilberg, que l'on ne présente plus, fût projeté dans davantage de villes que celui de David Marconi puisqu'il bénéficie de plus de copies,
- que ledit Lincoln eût droit à une couverture médiatique télévisuelle absolue et complète en France, les bonnes critiques l'emportant largement sur les mauvaises, contrairement au film de monsieur Marconi, souventefois classé dans la rubrique à éviter ou proprement ignoré,
- que le nombre de salles jouant ce même long métrage historique augmentât encore conséquemment à ces deux premières remarques logiques (et aux plus qu'encourageants résultats de la première séance parisienne), ce qui aurait eu pour conséquence une réduction simultanée des copies d'Intersections.
En lieu et place, qu' a-t-on pu constater ?
Outre qu'au final, contrairement à la presse écrite, la télévision, à l'exception notable de BFM TV, a peu couvert la sortie de Lincoln, certaines villes petites et moyennes ne le projettent pas du tout ! En lieu et place, malgré son nombre de copies nettement inférieur, en dehors de toute logique, leurs cinémas affichent sans vergogne aucune le film à éviter de la semaine, long métrage d'une telle médiocrité que Télérama a jugé inutile de pondre à son sujet un article critique ! Pis, Lincoln n'y est même pas prévu, même dans un mois, après les oscars ! Et certaines de ces communes boycottant Lincoln ont encore la chance d'avoir deux complexes cinématographiques !
Plusieurs internautes pensent avec juste raison qu'Intersections sera sans doute le nanar (téra, méga, giga ?) de l'année 2013 (en attendant qu'une autre daube le détrône).
Les villes ne prévoyant même pas de passer Lincoln font du populisme extrémiste caillera aggravé. Pourquoi ?
Parce qu'Intersections, qui est joué à sa place, reprend les pires recettes du cinoche de castagne réac américain de l'âge d'or des bagarreurs Van Damme, Seagal, Stallone, Norris, Willis (heureusement, ce dernier a tout de même tourné quelques bons films : la preuve, le bas peuple ne s'est pas empressé d'aller les voir !) et cie ! Nonobstant la distribution de cette anti-oeuvre, la bande annonce (qu'hélas je me suis farcie !) ressemble trait pour trait à celle d'un film d'action navet US des années 90 reagano-bushiste musculeux hyper violent rentre dedans Die Hard (crève dur ?) à fond la caisse !
Lincoln, c'est l'humanisme, la générosité, la fraternité, l'égalité, la liberté, quand les Républicains, c'était la gauche.
Intersections, c'est du chyle putride dégobillé et gerbé par un alcoolo canardeur fou membre de la NRA, lorsque les Républicains (du moins, une conséquente partie d'entre eux) sont devenus l'extrême-droite !
Heureusement, à Paris, faisant fi des affiches populistes de ces micro communes indignes, c'est Lincoln qui est en tête.
Alors, ô spectateurs cinéphiles, je vous lance cet appel solennel :
BOYCOTTEZ INTERSECTIONS AFIN QU'IL SE CRASHE ET QUITTE L'AFFICHE AVEC LE PLUS DE PROMPTITUDE POSSIBLE, POUR QUE LES EXPLOITANTS ET LES DISTRIBUTEURS QUI LEUR ONT VENDU CETTE ORDURE INSANE RECONNAISSENT LEUR MAXIMA CULPA, FASSENT AMENDE HONORABLE ET PROGRAMMENT LINCOLN A LA PLACE.
J'ai dit ; j'ai parlé. Over !
Il y a tout de même une justice culturelle qui fera réfléchir à deux fois distributeurs et exploitants : comme je le souhaitais, "Lincoln" a infligé une rouste méritée à "Intersections" ! Ouf ! Il l'a écrasé, et c'est tant mieux !
RépondreSupprimer