Raillé, ignoré, injustement oublié, l'ornithologue Jean Dorst, né le 7 août 1924, mourut dans l'indifférence générale, le lendemain de son 77e anniversaire, le 8 août 2001. Il eut l'insigne malheur d'être le compétiteur de Marguerite Yourcenar à l'Académie française, au temps où une élection académique ne se faisait nullement dans l'ignorance télévisuelle, comme cela vient tristement de se vérifier lors de l'élection de Mario Vagas Llosa.
Or, il appert que Jean Dorst fut un des précurseurs de l'écologie en France, ce qui le rend tout à fait non négligeable. Avant que la nature meure, publié dès 1965, ne dit plus grand-chose aux citoyens lambda.
Lorsqu'il se présenta à l'Académie française il alla -pardonnez-moi l'expression - au casse pipe puisque son adversaire n'était autre que Marguerite Yourcenar.
On sait ce qu'il advint, et Jean Dorst ne persévéra point. Il fut peu à peu évacué de la pensée intellectuelle, alors que, paradoxe, l'écologie prenait son essor et commençait à être considérée avec sérieux. Dois-je rappeler qu'un texte de Jean Dorst, destiné à sensibiliser les élèves aux problèmes environnementaux, figurait dans mon manuel de français de seconde ? Hélas, j'en ai oublié le titre !
La persistance médiatique du souvenir de Jean Dorst demeure faible : peu d'archives télé offertes au public par l'Ina, un peu plus d'archives radiophoniques avec un émission de la série Radioscopie, écoutable sur Madelen à la condition d'y être abonné. Dommage pour ce pionnier de l'écologie !
Prochainement : il sera question d'une contribution toute personnelle à la commémoration du bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert.
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