(Jocelyne et Christian Jannone : Monsieur Cyprien, acte V scène 4. Inédit et devant le demeurer !)
Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau avec Martin Trévières (1977), Le Mystérieux Docteur Cornélius avec Gérard Desarthe et Jean Bouise (1984), La Faute de Monsieur Bertillon avec Alain Mottet (1980), Le Prince des Imposteurs avec Michel Piccoli (1997), Condorcet avec Pierre Arditi (1989) dont le réalisateur, Michel Soutter, mourut peu après la diffusion,
Malesherbes, avocat du roi avec Henri Virlogeux (1982), Christmas carol avec Michel Bouquet (1984), Poker d'as avec Robert Party (1972) ... voici quelques titres de téléfilms et de feuilletons français, sélectionnés parmi des dizaines d'autres introuvables sur quelque support qu'ils soient, malgré les acteurs de renom y jouant... Même l'Ina n'en a pas les droits et ils demeurent intégralement occultés ! Ces titres, d'évidence, ne diront rien aux non briscards et aux non initiés de moins de quarante ans... Le cas du téléfilm avec Michel Piccoli est particulièrement gênant : diffusé en catimini, en plein été (juillet 1998) et à un mauvais créneau horaire, à une époque (comme de nouveau depuis 2011 : j'y reviendrai dans un prochain billet vengeur) où l'on bannissait presque totalement les fictions historiques au profit du seul sociétal contemporain (bien vite daté historiquement), cette oeuvre dix-neuviémiste du réalisateur Jean-Pierre Prévost nous contait une escroquerie célèbres dont le mathématicien Michel Chasles avait été une victime bien naïve et crédule. Stephen Jay Gould, je crois, en parla dans une de ses chroniques, ou alors, je confonds. C'était aussi le temps où, par économie (cela persista jusqu'au Mademoiselle Else de 2002 qui me révéla Julie Delarme), on tournait avec des acteurs d'Europe orientale mal doublés qui interprétaient tous les petits rôles, ce qui ôtait du travail aux comédiens français spécialisés dans ces figurations dites secondaires, sous prétexte que les lieux de tournage choisis dans ces ex pays de l'Est (suite à des accords de coproduction) paraissaient plus adéquats que ceux de la France pour les fictions d'époque.
L'Ina , j'en ai fait l'amère expérience, supprime sur sa boutique certaines de ses vidéos autrefois proposées : en septembre 2009, on pouvait encore acquérir Méliès, le magicien de Montreuil sous bois avec Jean-Marc Thibault... Deux mois après, ce n'était plus le cas. Il en fut de même pour la dramatique du théâtre de la jeunesse de Claude Santelli consacrée à La Case de l'oncle Tom.
Et je ne parle pas des émissions non fictionnelles et capitales culturellement parlant comme Les Bonnes adresses du passé ou Les cent livres, toujours de Claude Santelli et au générique génial... dont seules quelques miettes éparses ont été jusqu'à présent restaurées. Sans omettre l'invisibilité organisée (question de droit ?) de presque toutes les oeuvres postérieures au 1er juillet 1981 sur Ina.fr et en général, des productions de Jean-Christophe Averty comme son Vincent Scotto ou son Château des Carpathes de 1976 ! Scandale, ô scandale ! Tout cela engendre en moi un sentiment de frustration profonde, n'étant pas sûr de voir un jour des émissions que je manquais enfant soit parce qu'elles passaient tard, soit du fait que j'étais trop jeune pour les regarder. Or, Les cent livres ou Cent livres des hommes, s'adressaient aussi à la jeunesse.
Il est donc plus que dommage de voir la difficulté inhérente à l'hexagone à rendre plus accessible notre patrimoine télévisuel tandis que de nombreux films américains de l'âge d'or d'Hollywood, bien antérieurs à nos émissions de l'ORTF et des époques postérieures, s'avèrent plus trouvables ! Nous avons une multitude de chaînes de télévision dont aucune ne souhaite diffuser le moindre programme français ancien, surtout fictionnel. Autrefois, Festival remplissait cette fonction, mais, accusée d'être une chaîne pour vieux (!), comme Planète Future ou l'ancienne Arte d'avant la décadence bobo chébran socio-cul jeuno-présentiste rock-art contemporain (sauf le week-end où, les chats boboïstes n'étant pas là, les souris comme moi peuvent enfin danser tout leur soûl), elle fut remplacée par la jeuniste France 4 qui a banni le patrimoine télé de ses programmes comme le font l'ensemble des autres chaînes du groupe France télévisions qui se refuse à toute exploitation ou diffusion d'émissions d'autrefois (il n'en fut pas toujours ainsi le cas). Sur France 4, seul le sublime Doctor Who est à sauver. Ina.fr et Ina boutique sont donc les seuls vecteurs de diffusion et d'appropriation (payante ! ) d'un patrimoine télévisé français rendu invisible par une bande de capons et de belîtres qui se fiche du monde ! C'est comme si, ô absurdité, aucun film de cinéma antérieur à l'an 2000 n'était éditable en DVD ou blue ray ou, mieux, comme si on ne jouait aucune musique des grands compositeurs du passé sous prétexte de leur ancienneté ! Aucune note de Mozart, de Bach ou de Beethoven
(de Ravel et Satie aussi !) ne serait plus entendue nulle part en France ! Inimaginable ! Impensable ! Pendant ce temps, les anciens supports se détériorent, il faut numériser, on n'a pas les sous pour ce faire, les questions de droits d'auteurs pèsent de leur poids considérable, et on finit par ne plus rien voir gratuitement quand ce n'est pas une disparition, une perte irréversible d'un téléfilm ou d'un magazine ancien qui est à déplorer. Je suis donc condamné à payer à Ina boutique l'accès à ce qui m'intéresse jusqu'à la fin de mes jours à cause des strates d'imbécillité contemporanéiste cumulées depuis vingt ans en matière de bannissement de la télévision ancienne par celle se prétendant du présent. Déplorons ! Déplorons tous ensemble !
Messieurs les cuistres et mauvais administrateurs, jamais je ne vous saluerai pour ce que vous me fîtes ! A mauvais entendeur, salut !
(de Ravel et Satie aussi !) ne serait plus entendue nulle part en France ! Inimaginable ! Impensable ! Pendant ce temps, les anciens supports se détériorent, il faut numériser, on n'a pas les sous pour ce faire, les questions de droits d'auteurs pèsent de leur poids considérable, et on finit par ne plus rien voir gratuitement quand ce n'est pas une disparition, une perte irréversible d'un téléfilm ou d'un magazine ancien qui est à déplorer. Je suis donc condamné à payer à Ina boutique l'accès à ce qui m'intéresse jusqu'à la fin de mes jours à cause des strates d'imbécillité contemporanéiste cumulées depuis vingt ans en matière de bannissement de la télévision ancienne par celle se prétendant du présent. Déplorons ! Déplorons tous ensemble !
Messieurs les cuistres et mauvais administrateurs, jamais je ne vous saluerai pour ce que vous me fîtes ! A mauvais entendeur, salut !
Merci! Mille mercis! comme je partage cet avis sur cette honte de ne pas avoir accès à notre merveilleux et fantastique patrimoine, porté par de si grands comédiens. Je rêve en vain depuis des années de voir ou revoir de grandes dramatiques ou adaptations de romans célèbres. Sans parler des émissions culturelles. Les productions d'avant 1975 me semblent de si grande qualité. Claude Santelli est pour moi un grand maître. Nous sommes noyés sous cris et laideurs et nos grands artistes pas si anciens sont oubliés, méprisés au nom d'un stupide et souvent inculte snobisme. C'est écoeurant et pitoyable, frustrant au possible. Le 4 février 2013
RépondreSupprimerVous n'avez désormais pas d'autre choix que de créer un compte sur Ina.fr (Ina boutique) et de payer en téléchargement ou gravure DVD pour revoir toute cette télévision sciemment maintenue dans l'oubli (400 chaînes au moins pour qui a le satellite comme moi, aucune ne voulant des émissions anciennes de l'INA !).
RépondreSupprimerMême le choix de l'INA, comme vous le proposez, ne résout rien. Cela fait maintenant bien longtemps que je cherche à me procurer le remarquable feuilleton " Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau" et cela sans succès. J'ai à trois reprises demandé à l'Institut pourquoi elle ne proposait pas cette oeuvre. Dans un premier temps on me répondait que l'on prenait mon problème en compte mais ensuite silence radio ! Je les gênais quoi...
SupprimerNotre prétendue "mémoire de l'audiovisuel" semble avoir plutôt perdu la mémoire.
Martin Trévières, mort oublié en 1992, interprétait le rôle titre. Ce feuilleton de 1977, diffusé à l'origine sur Antenne 2, n'est plus repassé depuis...septembre 1983 !
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