samedi 25 octobre 2025

Ces écrivains dont la France ne veut plus 49 : Octave Feuillet.

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J'étais tout gosse. Je lisais Mickey Parade, vous savez, cette revue pour enfants qui publie des récits complets en provenance des auteurs des studios de bédé italiens Walt Disney. "Tous ces dessinateurs dans la misère obligés de signer Walt Disney", me disait ma soeur. Un gamin de sept-huit ans est cependant capable - je l'étais alors - de distinguer les différences de style et de graphisme d'une histoire de Picsou, Mickey et Donald à l'autre. 

 Image illustrative de l’article Donald Duck 

Le Mickey Parade incriminé dans mes propos s'intitulait Donald au travail, avec une couverture fuchsia et notre canard au volant de sa voiture-guimbarde avec sa petite famille. 

 Mickey Parade (Supplément du Journal de Mickey) -23- Donald au travail  (1029 Bis) 

Picsou et grand-mère Donald se tiennent à l'arrière du tacot comique surchargé de passagers. 

Ce fut ce Mickey parade-là qui me fit découvrir l'existence d'un auteur oublié - et toujours introuvable en librairie - Octave Feuillet (1821-1890) par le biais de la première histoire complète dudit numéro, racheté depuis d'occasion dans les années 1990 tellement il est culte. Elle s'intitulait Le roman d'un Donald pauvre (titre original italien Il romanzo di un papero povero). Il s'agissait d'une fort libre adaptation de l'unique roman d'Octave Feuillet dont une poignée de connaisseurs peut encore se souvenir : Le Roman d'un jeune homme pauvre. Cette bande dessinée, je mis des années à en connaître le dessinateur. Je sais désormais qu'il s'agissait de Giovan Battista Carpi (1927-1999) et que son opus date de 1967 (publication française 1972). A sept-huit ans, je lisais régulièrement du Carpi sans le savoir ! En effet, Dodu (un diable facétieux) et Tartine (une grand-mère comique), c'était aussi sa plume ! Grâce à la banque de données formidable INDUCKS, je sais désormais tout cela ! 

Mais, pour parler vulgairement, revenons à nos oignons. Qui est donc ce mystérieux Octave Feuillet ? 

Académicien certes, car il fut coincé entre Eugène Scribe

 File:Eugène Scribe par Nadar.png

 et Pierre Loti au fauteuil 13 sur lequel il siégea ! Romancier et dramaturge, on le surnomma "le Musset des familles". 

   

Prochainement : Max Linder, cette gloire locale de la bourgade de Saint-Loubès totalement dépourvue d'intérêt.

 Description de cette image, également commentée ci-après

vendredi 3 octobre 2025

Sénèque 4 : ultimes sentences.

 Les ultimes sentences et citations de Sénèque extraites des Lettres à Lucilius. Sublime ! 














Ces citations proviennent des livres XVI à XX desdites lettres, traduites par Henri Noblot pour les éditions Les Belles Lettres, 1991 et 1999).

 Pierre Paul Rubens, 1612, La Mort de Sénèque - Alte Pinakothek, Munich.

Se plaindre qu'un homme soit mort, c'est se plaindre qu'il ait été homme.

Il n'est personne qui ne soit assez fort pour nuire. Et puis qui se fait craindre craint à son tour.

C'est par les contraires que tout subsiste et se perpétue.

De ce qui passe à toute vitesse il s'agit de s'emparer.

L'homme qui souhaite la mort ne tient pas à mourir.

(...) l'homme que nous avons soustrait à l'influence du monde, à l'influence de la nature trouve en lui-même son bonheur.

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Le vrai tient immuable. Le faux ne dure pas.

Regarde comme une grande chose de ne jouer qu'un personnage. Or, le sage excepté, nul ne s'en tient à un seul rôle.

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L'ivresse bienfaisante est celle qui s'installe en place libre.

Tenons donc, Lucilius, le chemin que nous a tracé la nature ; n'en dévions jamais. Pour qui la suit, tout est facile, simplifié. S'obstiner contre elle dans la conduite de la vie, c'est ramer contre le courant.

 

 Prochainement : volet n° 49 de la série consacrée aux écrivains dont la France ne veut plus : Octave Feuillet. 

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