vendredi 28 juin 2024

Café littéraire du 27 juin 2024 - « Et que le vaste monde poursuive sa course folle » de Colum McCann.

 Description de cette image, également commentée ci-après

Et que le vaste monde poursuive sa course folle, indifférent aux drames et aux espérances, aux douleurs, aux doutes et à la quête d’amour des millions d’habitants de la grande mégalopole qu’est New-York, qui témoignent pour l’humanité entière. 

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Les hommes dressent des tours et veulent toucher les cieux, mais un jour,  l’un d’entre eux, plus fou ou plus raisonnable, se dresse, suspend le cours du temps et défie la mort.

Au-delà de l’exploit individuel qui interrompt l’agitation de la grande ville et unit ses habitants d’un même regard, ce récit est bien évidemment une ode à New-York et à celles et ceux qui y vivent. 

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Une ville où les monuments de pierre s’effondrent mais où l’humanité poursuit, malgré tous les drames, son cours.

New-York, de l’édification des tours jumelles du World Trade Center, à l’acte d’un funambule qui, au-delà du geste sportif, fait planer tous les sentiments, de la peur à l’admiration, de l’art et de la poésie à la sensation d’invulnérabilité et élève le possible humain. Un acte que survole un avion, image fugitive et terriblement prémonitoire. 

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New-York et ses quartiers, du Bronx à Manhattan, que tout oppose et dont les habitants ne se croisent jamais et pourtant ...

Un religieux qui s’abaisse au-dessous des plus faibles et de celles et ceux qui apparaissent comme la lie de la société, jusqu’à l’humiliation mais qui doute et se confronte au désir ; des prostituées, qui malgré leur détresse, portant un regard ironique sur les hommes qui se soulagent de leurs frustrations, leur violence, leurs échecs ; un groupe de femmes des milieux les plus divers, réunies dans le deuil commun de leurs fils, morts au Vietnam ; un couple d’artistes du Village en quête de création ou, parmi d’autres, un juge d’instruction qui croit encore au pouvoir de la justice: leurs histoires individuelles vont se croiser, leur humaine condition les unissant au-delà de leur couleur de peau et de leur origine sociale, et les conduire, pour un moment plus ou moins long, sur un chemin commun. 

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Avec ce roman, Colum McCann nous offre une fresque poignante dont les personnages nous poursuivent longtemps et qui nous interroge sur la vie, la mort, l’engagement, les limites que chacun s’impose, la guerre, l’injustice et le destin.

Une histoire qui, par une cruelle et tragique ironie de l’histoire, s’enrichit en ce début d’année 2024 d’une rencontre que coïncidence ou évidence, seule la littérature peut tisser.

 

                                                                                               Michel Antoni

 

samedi 8 juin 2024

Ces peintres dont on ne veut plus 11 : Johan Barthold Jongkind.


Petit canal près de la Seine à Meudon, (1865).

Gamin, je possédais une vieille encyclopédie Larousse qui, outre le fait qu'elle reconnaissait Maurice Utrillo comme un peintre majeur, présentait Johan Barthold Jongkind comme un précurseur immédiat de l'impressionnisme.

De nos jours, Turner a triomphé, et c'est Eugène Boudin (1824-1898), qui a ravi à l'impétrant le titre de prédécesseur de la révolution impressionniste.

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Jongkind n'est plus mis en avant nulle part, du moins dans les médias mainstream, à la différence de Turner et Boudin, et presque plus personne n'en parle, malgré une présence certaine de ses oeuvres dans les musées français ! On pourrait poser la question : qu'est-ce que le pré-impressionnisme, et qui en sont les représentants ?