Le 8 juin dernier, je vous avais fait part de mon agacement devant le peu d'empressement des médias télévisuels de célébrer dignement et avec faste le bicentenaire de la naissance du grand Jacques Offenbach, notre "Mozart des Champs-Elysées".
Si, depuis cet article, France Télévisions n'a que peu réagi (on peut souligner son maigre bilan en la matière, que dis-je, sa frilosité, mis à part un reportage des actualités nationales du 19-20 de France 3 diffusé en juillet dernier),
Arte, au contraire, a sauvé l'honneur, non point grâce à la France qui s'en fiche presque (pas la scène, mais les chaînes qui ne retransmettent rien) mais avec le concours du festival de Salzbourg ! Oui, l'Autriche a contribué à rattraper ce qui menaçait de tourner au naufrage culturel intégral ! Apprenez, si vous ne le savez déjà, qu'Arte s'est fendue d'une retransmission d'Orphée aux Enfers - une des opérettes (ou opéra féérie) les plus emblématiques du maître - depuis Salzbourg, le 17 août dernier, retransmission toujours disponible en ligne sur Arte Concert.
Gluck en prit un coup. Nous savons d'Arte qu'elle privilégie la plupart du temps les mises en scène et transpositions contemporaines des opéras du répertoire. Dans le cas d'Orphée aux Enfers de Salzbourg, mieux valait cette version que rien du tout. Certes, le magazine Diapason, en ligne comme dans sa version papier, reconnaît que cet Orphée-là est visuellement génial tout en critiquant une direction d'orchestre trop sage, quelconque, et une distribution manquant de chanteurs francophones (un défaut courant dans les opéras français).
Il ne fallait donc surtout pas bouter notre plaisir, quelles que fussent les réserves émises çà et là. C'est le service public, France Télévisions, qui est le plus à blâmer dans l'affaire, sachant que l'actuelle présidente du groupe passe son temps, comme l'on sait, à araser les pans de mur subsistant encore de l'édifice autrefois remarquable de l'ancienne télévision, pans de mur se dressant parmi un océan de gravats et de moellons laissé par un prédécesseur qui, comme l'on sait, n'est plus de ce monde...
Cette seule retransmission ne suffira pas à elle seule à racheter la médiocrité du bilan médiatique offenbachien de l'an 2019 lorsqu'on le confronte à la grosse pointure de Léonard... Sic transit gloria mundi.
Prochainement : Peterloo de Mike Leigh : un film condamné à ne jamais sortir en France ?
Il ne fallait donc surtout pas bouter notre plaisir, quelles que fussent les réserves émises çà et là. C'est le service public, France Télévisions, qui est le plus à blâmer dans l'affaire, sachant que l'actuelle présidente du groupe passe son temps, comme l'on sait, à araser les pans de mur subsistant encore de l'édifice autrefois remarquable de l'ancienne télévision, pans de mur se dressant parmi un océan de gravats et de moellons laissé par un prédécesseur qui, comme l'on sait, n'est plus de ce monde...
Cette seule retransmission ne suffira pas à elle seule à racheter la médiocrité du bilan médiatique offenbachien de l'an 2019 lorsqu'on le confronte à la grosse pointure de Léonard... Sic transit gloria mundi.
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