samedi 26 octobre 2013

Charles Dickens : un auteur banni et has been aux romans devenus presque tous introuvables en éditions françaises.

Hormis une dispendieuse et déjà un peu ancienne édition de La Pléiade remontant à 1991, il est devenu à peu près impossible d'acquérir en France les romans suivants de Charles Dickens :

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/48/Charles_Dickens_3.jpg
  • Les Papiers posthumes du Pickwick Club (The Posthumous Papers of the Pickwick Club), publication mensuelle d'avril 1836 à novembre 1837 (*).
  • Le Magasin d'antiquités (The Old Curiosity Shop), publication hebdomadaire dans Master Humphrey's Clock d'avril 1840 à février 1841 (*).
  • Barnaby Rudge (Barnaby Rudge: A Tale of the Riots of 'Eighty), publication mensuelle du 13 février 1841 au 27 novembre 1841 (*).
  • Martin Chuzzlewit (The Life and Adventures of Martin Chuzzlewit), publication mensuelle de janvier 1843 à juillet 1844 (*).
  • Dombey et Fils (Dombey and Son), publication mensuelle de mai 1849 à novembre 1850 (*).
  • La Maison d'Âpre-Vent (Bleak House), publication mensuelle de mars 1852 à septembre 1853 (*).
  • La Petite Dorrit (Little Dorrit), publication mensuelle de décembre 1855 à juin 1857 (*).
  • L'Ami commun (Our Mutual Friend), publication mensuelle de mai 1864 à novembre 1865) (*).
 Cette liste, extraite de Wikipedia, est éloquente et se passe de commentaire... tandis que, comme l'on sait, les ouvrages dus aux plumes de Wilkie Collins,
 http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0d/Sarony,_Napoleon_(1821-1896)_-_Wilkie_Collins_(1824-1889)_in_1874_3.JPG
 bien inférieurs à ceux de L'Inimitable ainsi qu'il était surnommé, et de la souventes fois superficielle et fort peu révolutionnaire Jane Austen
 http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d4/Jane_Austen_coloured_version.jpg
 ont les faveurs de l'édition française et bénéficient de constantes réimpressions en poche et semi poche, permettant à la presque unanimité de leurs textes fictionnels - parfois rébarbatifs comme La Pierre de Lune, fort ennuyeux ancêtre du polar - d'être disponible dans l'Hexagone. J'ose espérer que cet engouement n'est qu'un effet de mode passager, et que la gloire de Dickens reviendra.
Comme je l'avais déjà dit dans ce blog, quelque chose cloche, vraiment, puisqu'on adule des auteurs valant moins que d'autres, et que, c'est symptomatique, les adaptations britanniques filmées récentes desdits romans de Dickens ne trouveront aucun acquéreur ni parmi nos innombrables chaînes de télévision, ni a fortiori chez les éditeurs de DVD qui privilégieront les téléfilms de la BBC tirés de l'auteure Regency, même s'ils n'apportent pas grand-chose à la compréhension de ses fictions. Ainsi, nous voilà - à condition que nous soyons de parfaits anglophones - condamnés irrémédiablement à visionner sur You Tube les feuilletons saucissonnés adaptés de La Petite Dorritt et autre Ami commun.

 http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/aa/Dickens_Gurney_head.jpg   

Charles Dickens, dois-je le répéter ? fait peur à notre mauvaise conscience d'Occidentaux repus reculant jusqu'au XIXe siècle par la grâce des sycophantes de Friedrich Hayek...

2 commentaires:

  1. Courage Monsieur Dickens : les éditions Archi Poche viennent de rééditer en deux volumes "La Maison d'Âpre-vent alias Bleak House.

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  2. Décidément, Arte s'est résolue à rattraper son retard sur Dickens : La Petite Dorrit (adaptation de 2008 par la BBC) y est programmée à compter du jeudi 27 novembre. Y jouent : Claire Foy, Matthew Macfadyen et Arthur Darvill, que l'on a pu apprécier dans Doctor Who aux côtés de Matt Smith.

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