vendredi 9 juillet 2021

Les 400 ans de Jean de La Fontaine : le minimum syndical de l'INA.

 A bon chat, bon rat (proverbe).

Selon que vous serez puissant ou misérable les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. (Jean de La Fontaine : Les Animaux malades de la Peste).

 

Je dois l'admettre : à propos du fabuliste, je n'attendais strictement rien de la télévision, reportant mes espoirs sur l'INA et son site Madelen, sachant que nos archives audiovisuelles nationales recèlent assurément des trésors. Hier, jour anniversaire de la venue au monde de notre écrivain - le 8 juillet 1621 si l'on en croit la date de son baptême, mais je dois rappeler qu'il existait une règle dite des trois jours pour baptiser les nouveaux nés, tant était forte la mortalité des bébés - hier, donc, mes espoirs furent douchés.

Force est de constater l'inlassable reproduction de cet état de fait, qui ne laisse rien augurer du tout pour Flaubert, Saint-Saëns ou encore Paul Valéry. Quelle mouche a piqué l'INA ?  Quid par exemple de ce Bonnes adresses du passé consacré à la vie du fabuliste, émission invisible depuis un demi-siècle, qui eût mérité qu'on l'exhumât de l'oubli ? Quid de ce téléfilm tout autant perdu de 1978, dans lequel Pierre Vernier interprétait La Fontaine ?  Que d'occasions manquées pour l'Ina, qui sut pourtant tout récemment retrouver un documentaire fondamental sur Baudelaire ! Comment se contenter de vidéos éparses constituées de récitations de ses fables les plus célèbres, alors que la vie de l'écrivain fut très riche ? 

Là où ont failli l'Ina et France Télévisions (qui s'est contentée de la rediffusion d'une émission de Stéphane Bern et d'un médiocre et peu enthousiasmant biopic sur notre fabuliste), Arte a eu la bonne idée de prendre le relais : un documentaire actuel (tourné en 2020), enfin à la hauteur et abondamment illustré de gravures des éditions anciennes des fables, dont bien sûr celles de Gustave Doré, incontournables en la matière, est prévu le dimanche 29 août en fin d'après-midi. Qu'on se le dise ! 

Prochainement : reprise de la série consacrée aux écrivains dont la France ne veut plus avec un trouvère médiéval dont on sait peu de choses : Gace Brulé.

 

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