dimanche 7 décembre 2025

Ces écrivains dont la France ne veut plus 50 : Flora Tristan.

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Tout ce qui brille n'est pas or  (proverbe).

 Pourquoi, vous interrogerez-vous, m'intéresser du jour au lendemain à  Flora Tristan, dont l'oeuvre romanesque n'est pas du tout fournie, si l'on excepte Méphis ? Ne fut-elle pas, à côté de George Sand, l'autre féministe de l'époque romantique ? Est-ce parce que Gauguin fut son petit-fils du côté des femmes ? Est-ce aussi pour une question de parité, alors que j'affiche l'intention de rompre temporairement avec celle-ci en traitant prochainement, coup sur coup, un dramaturge de la fin du XIXe siècle injustement oublié et à l'oeuvre introuvable, Henri Becques, 

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puis une fratrie d'auteurs de la première moitié du XXe siècle, tous deux académiciens, tous deux colonialistes et antisémites, les frères Tharaud ? 

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Oui, j'annonce d'ores et déjà le programme !  

dimanche 23 novembre 2025

François Mauriac : biographie.

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Par Dominique Jules.

 

François Mauriac, écrivain, essayiste, critique littéraire et chroniqueur, est né le 11 octobre 1885 à Bordeaux. Issu d’une famille bourgeoise, catholique et conservatrice, François Mauriac resta sa vie durant profondément attaché à ses racines bordelaises, ainsi qu’il apparaît dans la plupart de ses romans. Après ses études secondaires et une licence de lettres, il passa en 1907 le concours de l’École des Chartes, où il entra l’année suivante, mais il en démissionna en 1909 pour se consacrer uniquement à la littérature. Son premier recueil de vers Les Mains jointes (1909), salué par Barrès,

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 fut suivi d’un autre recueil, Adieu à l’adolescence (1911), puis de deux romans : L’Enfant chargé de chaînes (1913), La Robe pré texte (1914). Marié en 1913 (il eut quatre enfants), envoyé à Salonique comme soldat en 1914, mais réformé pour raison de santé, il ne participa guère aux combats. Les années d’après-guerre furent pour lui celles de la gloire littéraire. Donnant la pleine mesure de son talent romanesque, il se révéla un remarquable analyste des passions de l'âme et un virulent pourfendeur de la bourgeoisie provinciale, publiant coup sur coup plusieurs de ses œuvres majeures, Le Baiser au lé preux (1922), Le Fleuve de feu (1923), Génitrix (1923), Le Désert de l’amour (1925), Thérèse Desqueyroux (1927), Le Nœud de vipères (1932), Le Mystère Frontenac (1933). Sa vie fut en même temps marquée par des engagements politiques largement guidés par un idéal chrétien socialisant. Ses romans sont avant tout l’œuvre d’un « catholique qui écrit » comme il se plaisait à se définir lui-même. Lauréat du grand prix du roman de l’Académie française en 1926, président de la Société des Gens de lettres en 1932, François Mauriac fut élu à l’Académie française, à la succession d’Eugène Brieux,

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 le 1er juin 1933. Sa réception sous la Coupole, le 16 novembre 1933, compta parmi les moments marquants de l’histoire de l’Académie. André Chaumeix, Auvergnat, conservateur et hédoniste, qui goûtait peu la noirceur de l’œuvre mauriacienne, émailla son discours de réception de subtiles perfidies : « Vous êtes le grand maître de l’amertume... À vous lire, monsieur, j’ai cru que vous alliez troubler l’harmonieuse image que je garde de votre région... J’ai failli prendre la Gironde pour un fleuve de feu, et la Guyenne pour un nœud de vipères... ». Mais qui connaît encore aujourd’hui André Chaumeix (dont on trouve quelques traces sur internet) ?

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 Tout en poursuivant son œuvre littéraire (La Fin de la nuit, suite de Thérèse Desqueyroux en 1935, Les Anges noirs en 1936), François Mauriac prit part à de nouveaux combats politiques. S’éloignant progressivement des positions conservatrices de sa jeunesse, il entre prit de dénoncer la menace fasciste, condamnant l’intervention italienne en Éthiopie, puis le bombardement de Guernica par les nationalistes espagnols en 1937, se rangeant, avec les chrétiens de gauche qui s'exprimaient dans les re vues Esprit ou Sept, aux côtés des républicains espagnols. Sous l'Occupation, après quelques hésitations devant la Révolution nationale lancée par le maréchal Pétain, il choisit la résistance intellectuelle. Il publia en 1941 La Pharisienne, qui peut se lire en creux comme une critique du régime de collaboration, condamnant « l'excès de prosternations humiliées qui tenaient lieu de politique aux hommes de Vichy. Cela lui valut d'être désigné comme « agent de désagrégation » de la conscience française par les thuriféraires de l'Ordre nouveau. Il adhéra au Front national des écrivains et participa à l'œuvre de Résistance à travers la presse clandestine - Les Lettres françaises notamment - et publia, toujours clandestinement, sous le pseudonyme de Forez, Le Cahier noir, en 1943. Au moment de l'épuration, il intervint en faveur de l'écrivain Henri Béraud,

Description de cette image, également commentée ci-après 

 accusé de collaboration. Il signa la pétition des écrivains en faveur de la grâce de Robert Brasillach,

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 condamné à mort, qui fut cependant exécuté. Il rompit peu après avec le Comité national des écrivains en raison de l'orientation communiste du comité. À soixante ans, le Mauriac d’après-guerre se fit surtout écrivain politique. De 1952 à sa mort, il fut chroniqueur au Figaro, auquel il collaborait depuis 1934, puis à L’Express où il livra chaque semaine dans son « Bloc-notes », d’une plume souvent polémique, sa critique des hommes et des événements.

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 D'abord absent du débat sur la guerre d'Indochine (Vercors lui reprocha son silence), il condamna la répression de l’insurrection marocaine et prit position en faveur de l'indépendance du Maroc, puis condamna l'usage de la torture par l'armée française en Algérie et accepta de prendre la présidence du comité France-Maghreb. Il apporta à la cause de la décolonisation toute l’autorité et le prestige du prix Nobel de Littérature, qu’il reçut l'année où parut Galigaï, en 1952, pour « la profonde imprégnation spirituelle et l'intensité artistique avec laquelle ses romans ont pénétré le drame de la vie humaine ». Il présida aussi le Comité de soutien aux chrétiens d'URSS. Il adhéra un temps à la politique de Pierre Mendès France sous la IVe République, mais le putsch des généraux à Alger précipita, sous la Ve République, son ralliement sans faille au général de Gaulle, dans lequel il trouva dans les dix dernières années de sa vie l’homme d’État conforme à ses vœux, incarnant les valeurs pour lesquelles avait combat tu ce « chrétien écartelé ». François Mauriac est mort à Paris le 1er septembre 1970, la même année que le général de Gaulle.

Dominique Jules. 

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Prochainement :  continuation de la série consacrée aux écrivains dont la France ne veut plus 50e volet : Flora Tristan.

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vendredi 21 novembre 2025

Café littéraire : François Mauriac : le Sagouin.

 

Café littéraire : François Mauriac : le Sagouin (1951).

Par Dominique Jules.

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Ce court roman est l’histoire d’un jeune garçon, né d’une alliance paradoxale, et sans affinités sentimentales, entre une fille issue de la bourgeoisie, Paule, et un aristocrate, vestige de la noblesse bordelaise, « dégénéré » pour reprendre un mot de Mauriac. La laideur du père est octroyée en héritage génétique au descendant né de leur union, le « sagouin » du titre. « Sagouin », c’est originellement le nom d’un singe d’Amérique du Sud à longue queue, avant de désigner, par dérivation, familièrement et de manière péjorative, un être malpropre.

 Description de cette image, également commentée ci-après

 La jeune Paule avait escompté que ce mariage lui permettrait de s’extraire de son milieu petit-bourgeois, et de devenir baronne. Treize ans après, elle regrette son ambition qui l’a fait s’unir à un raté et intégrer une famille déchue, dont la fortune a fondu, faute d’avoir été bien gérée. Son fils unique Guillaume - ou Guillou - fait les frais de son aigreur, de sa rage, d’autant qu’il cumule les imperfections : outre sa hideur, le « sagouin » est incontinent, piètre élève renvoyé de deux collèges… Figure de paria, d’exclu, de refoulé, de maudit comme il s’en trouve bien d’autres dans l’œuvre de Mauriac. L’action se concentre sur quelques semaines et démarre avec l’initiative de la mère et la belle-mère de demander à l’instituteur de Guillou de lui donner des cours particuliers. Si la seconde échoue à le convaincre, Paule y réussit : un complément de salaire n’est pas négligeable pour Robert Bordas

 Description de cette image, également commentée ci-après

 et sa femme Léone, le couple d’enseignants laïques dont le fils, Jean-Pierre, est quant à lui brillant élève et promis à un bel avenir. Guillou se rend donc chez les Bordas pour une séance inaugurale, où il étonne son maître par son attrait pour les romans de jeunesse ainsi que par sa connaissance de L’Île mystérieuse et de l’œuvre de Jules Verne en général. L’instituteur et son élève prévoient ensemble de consacrer à Sans famille d’Hector Malot la séance suivante.

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 Mais elle n’aura pas lieu car Léone s’insurge contre la venue dans leur maison du « sagouin ». Robert se laisse convaincre, jugeant qu’il ne faut « pas avoir de relations avec le château ». Robert est en effet d’obédience socialiste et considère que « la lutte des classes, ce n’est pas une histoire pour les manuels : elle est inscrite dans notre vie de chaque jour. Elle doit inspirer toute notre conduite. » Le couple d’instituteurs avertit donc par lettre la mère de Guillou. Le garçon cache sa déception de ce refus cinglant, humiliant, déconcertant si non désespérant. Lors de la visite quotidienne au cimetière, où il accompagne son père Galéas pour entretenir les tombes de la famille, Guillou échappe à sa surveillance. Il est rattrapé à l’écluse du Ciron, la rivière locale, où l’on retrouvera les cadavres du père et du fils noyés. Paule ne pourra plus jamais dire à son fils : « Tu es vilain, sale et bête ». Et elle ne sera jamais baronne. Elle retourne vivre chez les Meulière, ses oncle et tante. Raymond Bordas garde au fond de son cœur une cul culpabilité de « ce petit garçon… re cueilli un soir et puis… rejeté comme ces chiots perdus que nous ne ré chauffons qu’un instant. » Sous couvert de la relation touchante, émouvante du destin d’un garçonnet ballotté entre une mère méchante, cruelle, un père incapable de le protéger malgré l’affection qu’il lui porte, des grands-parents qui ne gardent de leur origine aristocratique que l’arrogance de la noblesse, Le Sagouin dénonce implicitement, sans aucune insistance, les méfaits de positions idéologiques dévastatrices pour les êtres les plus fragiles de la société, les conséquences d’une exaltation qui frôle le fanatisme et se traduit par une intolérance absolue, tant du côté des châtelains repliés sur eux-mêmes que de la part du couple engagé politique ment, dont la conduite sectaire est dictée par une doctrine idéologique intransigeante, en lieu et place de l’humanité qu’on pourrait attendre de gens qui prétendent vouloir construire une société plus juste et meilleure. Le roman se développe en quatre parties, numérotées mais sans titre. Le narrateur omniscient adopte successivement le point de vue (ou focalisation) de Guillaume, de son père, de sa mère, de l’instituteur. Il laisse le lecteur dans l’incertitude et le doute concernant la noyade qui constitue le dénouement du roman.

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Dominique Jules.

 

 Prochainement :  biographie de François Mauriac, par Dominique Jules.

samedi 15 novembre 2025

Max Linder, cette gloire locale de la bourgade de Saint-Loubès totalement dépourvue d'intérêt.

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Karol ? Ma chi è ? (une fidèle italienne place Saint-Pierre de Rome le 16 octobre 1978 lors de l'annonce de l'élection de Jean-Paul II)

Quelle importance a donc au XXIe siècle cette figure négligée du septième art muet, frappée du sceau de l'indifférence et de l'oubli, réduite au strict localisme le 1er novembre dernier à l'occasion du centenaire de sa mort tragique, même pas programmée par les commémorations nationales au même titre de son compatriote Louis Feuillade, dont il a déjà été question dans ce blog débordant de rancoeur et d'amertume ? 

Pourquoi cet intérêt personnel, viscéral même, pour Max Linder alias Gabriel-Maximilien Lieuvielle (16 décembre 1883-1er novembre 1925) ? Il me faut évoquer trois éléments remontant aux années 1980.

En premier, des remarques de mon père au sujet d'une part de Charlie Chaplin, qui admirait Max Linder et d'autre part, à propos d'un pastiche délirant d'Alexandre Dumas, L'Etroit Mousquetaire (1922), fleuron de sa période américaine et réponse burlesque aux Trois Mousquetaires de Fred Niblo avec Douglas Fairbanks, sorti en salles l'année précédente.

 Description de cette image, également commentée ci-après 

Cette parodie n'hésitait pas à multiplier les anachronismes technologiques, comme les motos et téléphones, ce qui était novateur à l'époque.

En deuxième lieu, il y eut ce film de montage de Maud Linder à la gloire de son père qu'elle ne connut pas L'Homme au chapeau de soie, biographie filmée appliquée et complète, sortie en 1985, où elle est narratrice, et où apparaît la signature musicale de Jean-Marie Sénia, compositeur de musiques de films dont le thème "lindérien" allait dominer ces années... Sénia fut un collaborateur musical éminent de Claude Santelli, dans des téléfilms désormais tous rageusement invisibles. 

A lui seul, le thème musical de Max Linder créé par ce compositeur estimable est devenu l'emblème d'une sorte d'apothéose télévisuelle à la gloire de ce grand du muet, constituant le troisième point de mon intérêt pour cet artiste. En 1986 puis 1990, la télévision passa plusieurs films comiques de Max Linder de sa période française constituant un florilège hilarant de son art. Aux vacances de Noël 1987 se produisit l'apogée, lors d'une soirée thema par anticipation diffusée sur une troisième chaîne alors décriée, méprisée et menacée de démantèlement, soirée pilotée par le regretté Pierre Etaix - sans doute le dernier de nos comiques à l'ancienne (1928-2016). Etaix nous présenta le chef-d'oeuvre américain de Linder : Sept ans de malheur daté de 1921, avec encore la musique de Sénia, considérablement étoffée.

Description de cette image, également commentée ci-après 

Dommage que le film de Etaix qui suivait, tout à fait mineur, L'âge de Monsieur est avancé, simple téléfilm de boulevard, n'était pas à la hauteur. Lui aussi souffre d'une invisibilité chronique. 

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Le documentaire de Maud Linder, je n'eus de cesse de le voir, ne parvenant à mes fins qu'en 1991 à la BU d'Aix-en-Provence, au cours d'un pont maussade du 1er-mai, puis en VHS un couple d'années plus tard.

Prochainement :  café littéraire : François Mauriac : le Sagouin (1951).

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samedi 25 octobre 2025

Ces écrivains dont la France ne veut plus 49 : Octave Feuillet.

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J'étais tout gosse. Je lisais Mickey Parade, vous savez, cette revue pour enfants qui publie des récits complets en provenance des auteurs des studios de bédé italiens Walt Disney. "Tous ces dessinateurs dans la misère obligés de signer Walt Disney", me disait ma soeur. Un gamin de sept-huit ans est cependant capable - je l'étais alors - de distinguer les différences de style et de graphisme d'une histoire de Picsou, Mickey et Donald à l'autre. 

 Image illustrative de l’article Donald Duck 

Le Mickey Parade incriminé dans mes propos s'intitulait Donald au travail, avec une couverture fuchsia et notre canard au volant de sa voiture-guimbarde avec sa petite famille. 

 Mickey Parade (Supplément du Journal de Mickey) -23- Donald au travail  (1029 Bis) 

Picsou et grand-mère Donald se tiennent à l'arrière du tacot comique surchargé de passagers. 

Ce fut ce Mickey parade-là qui me fit découvrir l'existence d'un auteur oublié - et toujours introuvable en librairie - Octave Feuillet (1821-1890) par le biais de la première histoire complète dudit numéro, racheté depuis d'occasion dans les années 1990 tellement il est culte. Elle s'intitulait Le roman d'un Donald pauvre (titre original italien Il romanzo di un papero povero). Il s'agissait d'une fort libre adaptation de l'unique roman d'Octave Feuillet dont une poignée de connaisseurs peut encore se souvenir : Le Roman d'un jeune homme pauvre. Cette bande dessinée, je mis des années à en connaître le dessinateur. Je sais désormais qu'il s'agissait de Giovan Battista Carpi (1927-1999) et que son opus date de 1967 (publication française 1972). A sept-huit ans, je lisais régulièrement du Carpi sans le savoir ! En effet, Dodu (un diable facétieux) et Tartine (une grand-mère comique), c'était aussi sa plume ! Grâce à la banque de données formidable INDUCKS, je sais désormais tout cela ! 

Mais, pour parler vulgairement, revenons à nos oignons. Qui est donc ce mystérieux Octave Feuillet ? 

Académicien certes, car il fut coincé entre Eugène Scribe

 File:Eugène Scribe par Nadar.png

 et Pierre Loti au fauteuil 13 sur lequel il siégea ! Romancier et dramaturge, on le surnomma "le Musset des familles". 

   

Prochainement : Max Linder, cette gloire locale de la bourgade de Saint-Loubès totalement dépourvue d'intérêt.

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vendredi 3 octobre 2025

Sénèque 4 : ultimes sentences.

 Les ultimes sentences et citations de Sénèque extraites des Lettres à Lucilius. Sublime ! 














Ces citations proviennent des livres XVI à XX desdites lettres, traduites par Henri Noblot pour les éditions Les Belles Lettres, 1991 et 1999).

 Pierre Paul Rubens, 1612, La Mort de Sénèque - Alte Pinakothek, Munich.

Se plaindre qu'un homme soit mort, c'est se plaindre qu'il ait été homme.

Il n'est personne qui ne soit assez fort pour nuire. Et puis qui se fait craindre craint à son tour.

C'est par les contraires que tout subsiste et se perpétue.

De ce qui passe à toute vitesse il s'agit de s'emparer.

L'homme qui souhaite la mort ne tient pas à mourir.

(...) l'homme que nous avons soustrait à l'influence du monde, à l'influence de la nature trouve en lui-même son bonheur.

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Le vrai tient immuable. Le faux ne dure pas.

Regarde comme une grande chose de ne jouer qu'un personnage. Or, le sage excepté, nul ne s'en tient à un seul rôle.

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L'ivresse bienfaisante est celle qui s'installe en place libre.

Tenons donc, Lucilius, le chemin que nous a tracé la nature ; n'en dévions jamais. Pour qui la suit, tout est facile, simplifié. S'obstiner contre elle dans la conduite de la vie, c'est ramer contre le courant.

 

 Prochainement : volet n° 49 de la série consacrée aux écrivains dont la France ne veut plus : Octave Feuillet. 

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